Abattoirs de Saint-Etienne/ la suite
Alerté par les paysans éleveurs des AMAP de Fonsala, du
Creux, de Rive de Giers et de la Talaudière, le réseau des AMAP de la
Loire s’est intéressé aux conséquences du rachat de l’abattoir municipal
de la ville de St Etienne. La prochaine fermeture des chaines
d’abattage contraint les paysans à délocaliser l’abattage de leur bétail
loin des zones de production.
.../... Cette situation met en péril
l’ensemble des petits producteurs fermiers ovins qui devront avoir
quitté les lieux le 3 juillet prochain. Aucune échéance officielle n’est
programmée pour les chaines d’abattage porcines et bovines des autres
producteurs fermiers.
En réaction l’association des artisans – abatteurs – producteurs Sud
Loire s’est crée pour remettre en route un projet d’abattoir
multi-espèces dans le Sud-Loire. Le groupe coordonné par la Chambre
d’Agriculture, malgré deux tentatives de rachat avortées en 2009,
continue de chercher un terrain d’entente entre les parties prenantes
afin de concevoir une solution d’abattage multi-espèces qui conviennent à
tous et permettent l’abattage de 2 500 à 3000 tonnes dans la région.
En attendant les producteurs ovins doivent se débrouiller seuls.
Certains ce sont tournés vers l’abattoir du Puy-en-Velay, d’autres vers
ceux de Feurs et Charlieu situés au nord du département. Gérard
PITIOT, éleveur ovins partenaire des AMAP de Fonsala et du Creux s’est
vu proposer par une coopérative de bouchers la gestion de l’abattage de
son troupeau à Rive de Gier. Solution convenable mais provisoire car
l’abattoir est également menacé par la Direction des Services
Vétérinaires. Cependant Michel GANDILHON, en charge de l’affaire à la
Confédération Paysanne de la Loire reste optimiste, « Si les
collectivités territoriales s’emparent davantage du dossier, une
solution d’abattage de proximité peut-être trouvée […] il est
inconcevable dans un département qui compte le plus grand nombre de
producteurs fermiers et où une installation sur deux comporte un volet
vente directe, de fermer les yeux sur une solution de service public». .../...