Abattoirs de Saint-Etienne/Réunion à SEM

Nous étions 6 (dont 3 amapiens de Fonsala) pour rencontrer Maurice BONNAND 21ème Vice-président en charge de l'économie agricole et agroalimentaire et Cécile SOARES, chargée de mission agriculture et péri-urbain concernant les abattoirs de Saint-Étienne.

Le point de la situation :

En théorie et selon le calendrier prévu, l'abattoir de la Talaudière devait traiter :

• les ovins : jusqu'à fin 2009
• les porcins : jusqu'à l'été 2010
• les bovins : sans limites de temps

Il s'agit des termes du courrier qui a été envoyé à SME par la SICAREV propriétaire de la Talaudière. Pour l'instant, tous les animaux sont traités mais jusqu'à quand ?? L'abattoir de la Talaudière devant à termes être spécialisé dans les bovins.

C'est notamment sur ce point que nous souhaitions avoir des éclaircissements.

Une solution de remplacement doit être trouvée pour procéder à l'abattage de ces animaux

Une étude réalisée par le Pôle Agroalimentaire (financée par SEM, le Conseil Générale, la Région, la chambre d'agriculture), il ressort que la construction d'une nouvelle unité pour la filière producteurs + agriculteurs + artisans boucher ne serait pas rentable.

2 hypothèses semblent aujourd'hui envisageables :

l'abattoir de Surry le Contal (qui appartient à La sicarev qui en voudrait entre 2 et 3millions d'euros!) dont la capacité (9 000 tonnes/an) est pour le moment supérieure aux besoins de la filière producteurs + agriculteurs + artisans (2000 tonnes/an).
Avantages : sa capacité (développement d'activité possible)
Inconvénients : le prix, la restructuration nécessaire de la structure (coût) notamment de l'atelier de découpe qui emploie 90pers, des problèmes d’épuration à régler.

l'abattoir de Rive de Gier : cette solution est à nouveau mise en avant récemment. C'est une structure qui aujourd'hui est ouverte 2 jours par semaine, qui appartient à un propriétaire privé et qui pourrait être remise aux normes sans trop de frais.
Avantages : sa capacité , peu de travaux
Inconvénients : sa capacité (pas d'extension possible)

Les perspectives :

Les différents acteurs (agriculteurs, artisans bouchers, chevillards) étudient ces différentes possibilités.
En l'état actuel des choses, les solutions sont dans les mains d'acteurs privés et la situation peut évoluer à tout moment. Nous sommes pour le moment tributaires de ces décisions.

Pour information, selon les directives européennes : le taux plafond s'élève à 40% de financements publiques pour un projet de ce type.

Cependant ce projet ne pourra se faire sans un partenaire privé possédant une bonne maitrise de cette activité, la confiance des producteurs au regard de cette maitrise, le soutien des pouvoirs publiques et une mobilisation élargie (pays de saint galmier, Montbrison/forez) et un pilote politique. D'où l'importance de faire connaître notre position.

La suite de notre action :

Nous avons pris la décision d'envoyer un courrier à la préfecture, à Saint-Étienne Métropole, au pôle agro-alimentaire pour les informer de notre mobilisation et de notre souhait de peser de tout notre poids sur les décisions qui seront prises pour soutenir et financer une solution qui soit en adéquation avec les attentes et les valeurs des producteurs et des amapiens. A savoir : un abattoir de proximité (cf re-localisation de l'agriculture, réduction des transports, des conditions d'abattage dignes pour les animaux, coûts d'abattage acceptables pour les producteurs), une structure titulaire d'un agrément bio.

Ce courrier sera bientôt disponible ici